ETF actifs : quelques questions fréquemment posées
Les investissements dans les ETF actifs sont en croissance, de même que le nombre de gérants qui souhaitent offrir ce type de produits. Véronique Dang Vu, experte ETF chez Société Générale Securities Services, présente quelques-unes des considérations les plus fréquentes pour les sociétés de gestion d’un point de vue opérationnel et organisationnel.
Les ETF1 actifs et les produits négociés en bourse assimilés sont en plein essor. Fin juillet, la collecte nette depuis le début de l’année atteignait 88,23 milliards de dollars et les actifs sous gestion s’élevaient à 404 milliards de dollars, contre 202 milliards de dollars à la fin de l’année dernière, selon le fournisseur de données ETFGI.
« Les gérants d’actifs souhaitant lancer des ETF actifs peuvent constater qu’il s’agit d’un écosystème très différent de celui des OPCVM traditionnels », déclare Véronique Dang Vu, ingénieur produit chez Société Générale Securities Services (SGSS).
SGSS compte actuellement 300 ETF sous administration et accompagne les gérants d’ETF en Irlande, au Luxembourg et en France. L’expertise de Société Générale couvre les processus de négociation et de post-négociation.
Questions, décisions et actions
Une partie du processus d’« intégration » pour les gestionnaires d’actifs consiste à connaître les principaux acteurs du marché des ETF, notamment les participants autorisés (AP). Il s’agit généralement de grandes banques, qui sont des teneurs de marché et des intermédiaires financiers ayant le droit de créer et de racheter des parts d’ETF.
Les gérants d’actifs doivent également décider s’il est préférable de recourir à un modèle de réplication physique pour leur ETF (auquel cas ils détiennent les actions et les obligations de l’indice répliqué par l’ETF), ou à un modèle de réplication synthétique (auquel cas l’ETF recrée l’indice sous-jacent à l’aide d’instruments dérivés).
Par exemple, comme l’explique Véronique Dang Vu, à l’heure où les questions ESG suscitent tant d’intérêt, les ETF synthétiques peuvent ne pas être pertinents ; dans le cadre d’une stratégie d’engagement, il est nécessaire de détenir les actions pour pouvoir voter. À l’inverse, la réplication physique est plus complexe et coûteuse à mettre en œuvre si l’indice répliqué comprend des actions/obligations non liquides (marchés émergents, etc.).
Les gérants de fonds doivent également optimiser la gestion de l’ETF selon le modèle de réplication choisi, ce qui a des conséquences sur les coûts. Par exemple, dans le modèle de réplication physique, le fonds doit négocier toutes les composantes de l’indice à chaque souscription ou rachat, de sorte que les gérants doivent déterminer comment négocier le panier chaque jour tout en évitant que les coûts augmentent.
« Pour être performants, les ETF doivent répondre aux attentes des investisseurs sur ce marché : une tracking error faible, des coûts peu élevés et un niveau de liquidité adéquat », explique Véronique Dang Vu.
Une autre question importante à considérer avant le lancement est le lieu où l’ETF doit être domicilié. C’est une préoccupation centrale pour de nombreux fournisseurs d’ETF, et Véronique Dang Vu signale que les gérants cherchant à lancer un ETF se demandent fréquemment si celui-ci doit être domicilié en Irlande ou au Luxembourg, les deux plus importantes implantations transfrontalières de l’UE.
« Il existe une convention fiscale entre l’Irlande et les États-Unis, si bien que certaines entreprises choisissent de domicilier leurs ETF en Irlande, par exemple, lorsqu’elles répliquent des indices américains ou MSCI via un ETF physique. Pour celles qui ne détiennent pas de titres américains ou qui ont choisi un modèle synthétique pour leur ETF, il n’y a aucun avantage financier à choisir l’Irlande. »
La réplication et la domiciliation ne sont que quelques-unes des principales questions souvent posées à SGSS. Véronique Dang Vu déclare :
« Les clients ont besoin de l’aide de personnes qui comprennent le monde des ETF et viennent souvent vers nous parce qu’ils recherchent une offre regroupant tous les services utiles : nous disposons de tout ce dont ils ont besoin pour atteindre leurs objectifs, des services de banque d’investissement SG (AP, contrepartie de swap, etc.) aux services post-négociation dédiés pour les ETF, tels qu’un portail AP en marque blanche. »
Pour en savoir plus sur les services ETF de SGSS, cliquez ici.
Article paru dans Funds Europe.
1ETF : Exchange Traded Fund.